La chute de l’activité physique chez les jeunes.

La chute de l’activité physique chez les jeunes.

Une émission d’investigation récemment diffusée à la télévision révélait que les adolescents et préadolescents pratiquaient de moins en moins d’activités physiques en raison du temps qu’ils passent devant les écrans en particulier pour les 11 14 ans qui y consacreraient en moyenne 8 heures par jour. Ceci aurait de graves répercussions sur leur santé avec une augmentation importante de l’obésité mais les médecins ont révélé que même chez les jeunes d’un poids normal l’incidence était importante avec pour conséquence la possibilité d’infarctus du myocarde dès 30 ans. (Je ne parle pas pour l’instant des effets sur le cerveau). Les écrans agissent comme une sorte de drogue provoquant la sécrétion de dopamine et de sérotonine qui entraînent l’addiction. D’après les recommandations de l’OMS les jeunes devraient avoir au minimum une heure d’activités physiques relativement intensive par jour. La plupart du temps le sport qui est pratiqué dans les établissements scolaires ne rentre pas dans cette catégorie. D’abord parce que ce n’est pas tous les jours et de plus les objectifs de l’éducation physique et sportive actuelle font que cette pratique n’est pas assez intensive. Les capacités physiques des jeunes ont baissé de 12% en 20 ans. (D’après les résultats mesurés au test de Luc Léger).  C’est pour cette raison que Santé Publique France a lancé cette rentrée une grande campagne de publicité sur les chaînes de radio et de télévision pour inciter les ados et pré-ados à pratiquer un sport.

Dans ce contexte, un certain nombre de professeurs, de collège notamment, se permettent de donner des devoirs du jour pour le lendemain, ce qui empêche des jeunes inscrits dans des associations sportives de se rendre à l’entraînement. On peut donner des devoirs mais avec quelques jours d’avance pour que les jeunes puissent gérer leur travail et ne pas être obligé de faire sauter l’entraînement. Il est inadmissible de la part de professeurs dont la mission est d’agir dans l’intérêt des élèves d’ignorer et de mépriser à ce point leurs activités sportives et leur santé. La campagne de Santé Publique France s’adresse aux parents pour inciter leurs enfants à pratiquer un sport. Il pourrait y avoir un volet pour inciter les professeurs à ne pas les en empêcher.

Par ailleurs à titre indicatif la France est un des pays d’Europe qui compte le plus d’heures de cours. En Allemagne par exemple les cours se terminent à 13 h 30, exceptionnellement à 15 heures 30 et encore une seule fois par semaine.  Au classement PISA (évaluation du niveau des élèves organisés par l’OCDE) la France se situe selon les matières entre la vingt-sixième et la trentième place ce qui la place parmi les derniers en Europe. Ainsi les jeunes Français subissent la double peine : un grand nombre d’heures de cours qui les empêchent de pratiquer d’autres activités en particulier sportives et malgré cela un très mauvais classement international. Comment cela est-il possible ?

À mes jeunes judokas et judokates qui manquent souvent des entraînements à cause des devoirs qui leur sont donnés du jour pour le lendemain, à tout hasard j’ai fais une lettre à l’intention de leurs professeurs qui les fera peut-être réfléchir ?

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